EFFET DE FŒHN


    Lorsque de l’air humide monte au dessus d’une montagne, il se refroidit à cause de la baisse de la pression. La vapeur d'eau se liquéfie alors en partie. Cette condensation de la vapeur d'eau dégage de la chaleur et la température descend seulement de 0,50 tous les 100 m (au lieu de 10 pour de l'air sec). De l’autre côté, l’air qui redescend s’échauffe et est donc sans nuage. Sa température croît alors de 10 tous les 100 m. Il fait donc beaucoup plus chaud du côté sous le vent que du côté au vent. De plus, il pleut du côté au vent et il fait beau du côté sous le vent.
    À cause de l’effet de Fœhn, il pleut beaucoup plus en lorraine qu’en alsace, ou sur les monts d’auvergne que dans la plaine de limagne. Pour la même raison, il pleut assez peu dans le bassin parisien. L'effet de Fœhn est fréquent sur les alpes et les pyrénées où il bloque les nuages d'un côté de la montagne.


    Le gradient adiabatique sec est de 1 0 tous les 100 m. A cause du dégagement de chaleur dû à la condensation de la vapeur d'eau dans les nuages, le gradient moyen est de 0.6 0 tous les 100 m. Dans un nuage, la chaleur dégagée par la condensation de la vapeur d'eau fait que le gradient est de 0.5 0.

    Imaginons qu'il fasse 15 0 dans une plaine à 200 m d'altitude au vent d'une montagne de 3500 m. Supposons que les nuages se forment à 1500 m. A 1500 m, il fait : 15 - (15 - 2)*0.6 = 7.2 0. A 3500 m il fait : 7.2 - 20*0.5 = - 2.8 0. De l'autre côté de la montagne, sous le vent, il fait : - 2.8 + 33*1 = 30.2 0 et il fait beau, les nuages s'évaporant quand l'air descend. Ceci constitue l'effet de Fœhn humide.
Si il n'y a pas condensation, en haut de la montagne, il fait 15 - 33*0.6 = - 4.8 0. La turbulence qui mélange l'air qui redescend, fait que de l'autre côté, à 200 m, il fait - 4.8 + 33 = 28.2 0. Ceci est l'effet de Fœhn sec.